Lod ahanoc’h marteze o-deus gwelet, er zizun dremenet, an abadenn tele «Emgav en eur vro dianavezet» gand Estelle Lefébure ha Raphaël de Casabianca e-touez ar Samburu e bro Kenya. En eur guitaad an teir maouez kaloneg o-doa digemeret anezi, e lavar Estelle dezo, gand daelou en he daoulagad : «Trugarekaad a ran ahanoc’h evid al levenez a vevit !» Ar pez a oa an anata en abadenn-ze e oa e gwirionez levenez ar merhed-se, daoust da ziêzamañchou o buhez, eur vuhez kaled er meneziou. Hag en em c’houlennen ennon va-unan ha gouzoud a reom-ni c’hoaz trugarekaad evid al levenez kinniget deom gand ar re all, ha d’on tro rei levenez, hag hada levenez ? Daoust ha n’en em lezom ket da veza lonket gand ar goumoulenn-ze a zisfiziañs a red dre ar vro, gwasoc’h c’hoaz eged koumoulenn ar C’hovid ?
Merhed an abadenn-ze a lavare atao : «Ar vuhez a gendalc’h !» Red e oa eta dezo kenderhel, mond war-raog, ha chom a-zav beb an amzer da zelled ouz kaerderiou an natur, rag ar vuhez a en em zispak en natur a c’hell rei lañs deom. Galvet om d’al levenez ha nann d’an dristidigez, ha deom-ni eo hirio da c’houzoud ijina doareou nevez da veva gand levenez ha da hada anezi. An disterra tra a reom evid rei levenez a jeñch istor ar bed. N’eo ket nac’h an diêsteriou, med er c’hontrol rei pouez d’ar pez a c’hell rei buhez. Digand eur vamm-goz diwar ar mêz, hag a oa o klemm ablamour d’ar bloaveziad on-eus bevet, am-eus goulennet : «N’eus bet tra-vad ebed ?» Hag hi da gonta din ’oa bet êz ha buan da ober an eost, ha ken êz all war-dro ar maiz... hag e vedo laouen braz peogwir he-doa bet he bugale hag he oll bugale vihan da Nedeleg... Hag e tiskouezas din ar profou he-doa resevet diganto. He fenn ne oa mui teñval...
N’eo ket gand pennou distruj e roim nerz d’ar re a zarempredom, med hepkén gand eur galon a oar selaou ha digemer, hag ive kana meuleudi evid kement a zo mad ha kaer : eur gwir prof eo ar vuhez, bemdez ! Ra vo 2021 eur bloaveziad a vuhez !
Certains parmi vous ont peut-être vu la semaine dernière l’émission «Rendez-vous en terre inconnue» avec Estelle Lefébure et Raphaël de Casabianca chez les Samburu au Kénya. En quittant les trois femmes courageuses qui l’ont accueillie, Estelle leur dit, les larmes aux yeux : «Je vous remercie pour votre joie de vivre !» Ce qui était le plus évident dans l’émission, c’était en réalité la joie de ces femmes, malgré les difficultés de leur vie, une vie rude dans les montagnes. Et je me demandais en moi-même si nous savons encore remercier pour la joie que les autres nous offrent, et à notre tour donner et semer de la joie. Est-ce que nous ne nous laissons pas submerger par le nuage de défiance qui court de par le pays, pire encore que le nuage du Covid ?
Les femmes de l’émission disaient toujours : «La vie continue !» Il leur fallait donc continuer, aller de l’avant, et s’arrêter de temps en temps pour admirer les beautés de la nature, car la vie qui se déploie dans la nature peut nous donner de l’élan. Nous sommes appelés à la joie, et non à la tristesse, et c’est à nous aujourd’hui de savoir inventer de nouvelles façons de vivre dans la joie et de la semer. La moindre chose que nous faisons pour donner de la joie change l’histoire du monde. Ce n’est pas nier les difficultés, mais au contraire mettre l’accent sur ce qui peut donner de la vie. A une grand-mère de la campagne; qui se plaignait à cause de l’année que nous avons vécue, j’ai demandé : «N’y a t-il eu rien de bon ?» Elle s’est mise à me raconter combien la moisson fut facile et rapide, et de même pour le maïs... et combien elle était joyeuse d’avoir eu ses enfants et tous ses petits enfants à Noël... Et elle me montra les cadeaux qu’elle avait reçu d’eux. Elle n’avait plus la mine défaite...
Ce n’est pas avec des mines défaites que nous donnerons de l’énergie à ceux que nous fréquentons, mais seulement avec un coeur qui sait écouter et accueillir, et aussi remercier pour tout ce qui est bon et beau : la vie, c’est un vrai cadeau tous les jours ! Que 2021 soit une année de vie !
Job an Irien d'ar 8 a viz genver / le 8 janvier.